• Silence, on viole!

     

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    Au début du 19e siècle les tahitiens avaient interdiction de parler leur langue. Puis ils ont commencé à déserter à cause des essais nucléaires, des exodes forcées. Aujourd’hui, la situation est peut-être encore plus tragique parce que la réalité que connaissent les jeunes qui naissent sur le sol tahitien, c’est celle du déracinement, d’un entre-deux culturel, d’une forme de déracinement sur leur propre terre. Ils n’ont plus la connaissance de l’histoire de leurs anciens et des codes nouveaux qui leurs échappent. Ainsi plongés dans cet univers si inqualifiable, il nous semble aujourd'hui que la société tahitienne est à la dérive. Elle qui avait la réputation d’être une société solidaire est aujourd’hui une coquille vide. La violence gangrène les rapports, y compris au cœur de la famille. Je dirais même que la violence se tourne d’abord vers les siens. On n’extériorise pas le combat social, il reste confiné à la cellule familiale qui l’étouffe, le noie dans une sorte de ouate de perversion.

    L’auteur, Titaua Peu, toute en prudente retenue s’anime dès qu’elle aborde la politique de ce paradis perdu (qui n’a jamais existé selon elle), et ne cache pas qu’elle occupe le camp des Indépendantistes. Trop mou, selon elle. "On n’est pas fichu de faire comme en Guyane! On est comme anesthésié." Dure avec les siens, impitoyable avec les Blancs, les Popa’a, les envahisseurs. "Pierre Loti nous a fait beaucoup de mal avec sa vision d’un Eden qui n’existe pas, Gauguin n’en parlons pas. Je voulais offrir un autre visage, une vérité complète de notre pays. Pina est l’enfant universel, il pourrait exister au Liban ou ailleurs, il est celui qui voit ce qu’il ne devrait pas." La plume de Titaua Peu suinte la violence, le sang et le sexe et résonne dans un silence qu’elle tente de briser avec une prose d’une poésie noire et tourmentée. Pina par Titaua Peu, Editions Au vent Des Iles, Collection Littératures du pacifique

    La Polynésie française connaît "deux fois plus de violences intra-familiales que la métropole. En effet, selon un communiqué du Haut Commissariat de la République en Polynésie française, le taux annuel pour 1.000 habitants de ces violences intrafamiliales s'est élevé en 2016 à 7,31 en Polynésie française contre 4,51 pour le taux national. Les violences intrafamiliales (violences physiques non crapuleuses) ont représenté 70% des violences constatées.  L'ensemble des violences volontaires a plus que doublé en 11 ans et les victimes sont le plus souvent des mineurs ou des femmes. D'après les données, trois femmes sont agressées chaque jour en Polynésie et que le conjoint est l'auteur de la plupart de ces agressions.  Il faut dire qu'il y a une facilité dans le passage à l'acte.
    Dans le cadre d'enquêtes liées à des violences sexuelles, d
    eux cent cinquante mineurs ont aussi été entendus l'an passé .

    Dans cette jungle humaine, on s'indigne devant tant de bestialité et ce que l'on décrit comme un carnage humain nous questionne chaque jour. R

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